Mitchok
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 |  Sujet: Histoire contée par Foxx (déplacement depuis sa candidature)  Lun 25 Fév - 8:33 | |
| Des nuages sombres noircissent le ciel, telle une chape de plomb sur l’horizon. L’atmosphère est lourde, l’air est dense, presque palpable. Au sommet de la colline se dressent trois silhouettes, trois guerriers plantés au milieu d’une forêt de cadavres. Essoufflés, maculés de sang, ils viennent de repousser une première vague d’assaillants. On pourrait les croire aculés, en détresse, seuls face à la multitude, mais un observateur averti ne manquerait pas de remarquer leur sombre rictus, témoin du plaisir qu’ils prennent à massacrer. Parmi eux une femme aux cheveux de jais. Dans les rangs ennemis on murmure son nom comme une malédiction. Oniki. La sorcière. Le vampire. On raconte qu’elle se nourrit du sang de ses victimes et qu’elle doit la jeunesse et la clarté de son teint aux bains de sang qu’elle pratique les soirs de pleine lune. A côté d’elle, ses deux amis fidèles : Rielh le Feca, Beta le pandawa. Ils attendent le prochain assaut. Beta rompt le silence oppressant :
Beta : « Oni, vas-tu enfin te décider à nous dire pourquoi ces demeurés sont après toi ? »
Oniki : « Dès qu’on aura fauchés ceux-là je vous expliquerai. »
Rielh : « T’as quand même le chic pour t’attirer des ennuis… »
Beta : « …et nous fourrer dedans par la même occasion. »
Oniki : « Vous n’avez pas fini de râler ? Vous ne vous amusez pas là ? Je vous offre un peu de distraction et vous trouvez à redire… »
Beta : « J’aimerais juste savoir pourquoi je dois massacrer ces gars-là. »
Oniki : « C’est une longue histoire. »
Fauchant têtes et membres, dansant au milieu de geysers de sang, répandant la mort autour d’elle. Oniki affichait un visage extatique. « Quelle longue journée » pensa-t-elle. Et dire que tout avait commencé par une simple discussion de comptoir.
Bonta – Taverne du Feubuk, 5h30 a.m… une soirée bien arrosée se termine
Oniki : « Mais non c’est un mythe ch’te dis qu’y z’existent pas.
Rielh : Mais ne sois pas bornée ! J’en fais moi-même partie, comment peux-tu nier l’existence des Sélénytes ?!
- Tu serais entrain de m’ dire que depuis le temps que j’ bosse en freelance j’aurais jamais entendu parler d’une organisation de mercenaire ? Laisse-moi rire. Depuis que je suis haute comme ça je rêve de devenir mercenaire, alors j’les aurais trouvés tes gus.
- Tu ne peux pas être au courant de tout…
- Tant que j’les aurais pas vu je refuse d’y croire.
- C’est ton problème. Puisque tu campes sur tes positions je t’amènerai moi-même devant eux.
- Riton, mon Riton…Tu crois p’têtre que j’te vois pas v’nir avec ton piège gros comme un Panda. C’est encore une de tes farces à deux kamas. Tu vas m’emmener dans un lieu désert et pouf, youplaboum j’ vais me r’trouver dans un trou ou pendue par les pieds à une branche…
- On peut vraiment pas discuter avec toi. T’es plus têtue qu’un bwork quand t’as trop bu.
- D’ailleurs j’me sens un peu fatiguée. J’vais renter me coucher. Demain j’irai les chercher toute seule tes Sénélytes, et j’ te prouverais qu’y z’existent pas.
- Bonne nuit Oni. Si t’as b’soin d’un coup d’main pour tes recherches tu peux toujours t’gratter…poils au nez.
- Pfff , pas b’soin d’toi Rieh, ‘rci. »
A la sortie de la taverne, Oniki, passablement avinée, fouilla sa besace pour en sortir la potion qui la ramènerait sous le toit bienveillant de la maison de guilde. Cette fabuleuse maison en bord de mer dont on raconte qu’elle apaise les gueules de bois des guerriers et des guerrières un peu trop portés sur la boisson. Il est important de noter qu’une grande partie de l’histoire qui va suivre est entrain de se jouer ici, maintenant, dans ce geste d’apparence on ne peut plus banale… Oniki, inconsciente de l’erreur qu’elle commet, ne sort pas la bonne potion de son sac. Et là c’est le grain de sable qui tombe dans l’engrenage de la machine à faire tourner la routine. Sans même regarder la fiole, elle la boit d’un trait, pensant déjà au lit chaud et moelleux qui l’attend.
Pssssccchiiii…….Poufff !
« Hey mais c’pas la paillotte ici. D’où que chuis tombée ? »
En effet ce n’est pas la paillotte. La mystérieuse potion qu’elle a bue l’a téléporté dans un endroit inconnu. Un espace-temps légèrement différent du nôtre. Réalisant soudain la cause de cette mascarade elle jette un œil à la potion qu’elle vient d’ingurgiter.
« Tiens, c’quoi cette fiole ? J’ai jamais eu ça moi. »
Toujours guillerette elle ne se formalise pas de cette bizarrerie et décide de sonder un peu les alentours. Des arbres. Partout autour d’elle, des arbres. L’air est humide et charrie des fragrances de bois mort, d’humus et de muguet. Le silence a quelque chose de surnaturel. Oniki se trouve au beau milieu d’une épaisse forêt, si épaisse qu’il lui est impossible d’apercevoir le moindre carré de ciel à travers les frondaisons ; pourtant l’endroit ne manque pas de lumière.
« C’est étrange, je connais toute les forêts d’Amakna mais celle-ci ne ressemble à aucune autre. Hmmm en y regardant de plus près on dirait Litneg en plus dense et en moins poilu. »
Bûcheron avide de son état, Oniki ne peut résister à l’appel de la forêt et décide d’explorer ce lieu enchanteur. Elle s’arrête de temps en temps pour admirer ici un chêne six fois centenaire, là un orme millénaire. Cet endroit n’avait sans doute jamais vu un bûcheron, et c’était une aubaine pour une personne comme elle. Petit à petit l’air sylvestre la dégrise, elle retrouve doucement sa lucidité. Au détour d’un massif de chèvrefeuille sauvage elle tombe nez à nez avec un ébène. Un ébène comme elle n’en a jamais vu, ou même rêvé. Un arbre au bois tellement sombre qu’il semble aspirer toute lumière alentour. Bien que sensible au charme de l’ébène, Oniki ne se laisse pas noyer dans le sentimentalisme. La moindre bûche de cette essence devrait se vendre des dizaines de milliers de kamas sur le marché. Avec toute la solennité possible, elle empoigne sa hache, adresse une prière muette à la Terre qui a donné naissance à une telle merveille et commence son ouvrage. Après s’être souvenu de la fable du tofu aux œufs d’or elle choisit de n’amputer que quelques branches de l’arbre afin qu’il puisse se régénérer. Le travail accompli, elle finit de ficeler son butin sur son sac à dos. Quand tout à coup un cri retentit derrière elle. Stupéfaite, elle tourne la tête et aperçoit un homme visiblement enragé lui fonçant dessus, l’arme au poing. Il s’était approché furtivement dans le but de punir la profanatrice. Il est tout proche, moins de deux mètres les séparent désormais. Oniki, agenouillée sur le sol, se trouve dos à son adversaire. Bien que sa hache soit à portée de main elle sait qu’elle n’aura pas le temps de la saisir pour se défendre. Alors qu’elle se sait condamnée, une chose étrange se produit. Balayant la frayeur, une furie sanguinaire s’empare d’elle. Sorte de manifestation inconsciente d’un instinct de survie surdéveloppé. Le temps semble alors se dilater. Tous ses mouvements deviennent plus vifs, limpides. L’agresseur paraît courir au ralenti, le temps s’écoule au ralenti autour d’elle. D’un seul et même élan elle saisit son arme, se redresse, fait volte-face et trace un large demi-cercle horizontal avec la lame d’acier. Un demi-cercle qui vient couper la verticale formée par la colonne vertébrale de l’assaillant au dessus des épaules. Lentement, le corps sans chef s’effondre sur le tapis de mousse dans un bruit mat. Lentement, le chef sans corps finit sa course au milieu des ronces. L’ennemi n’est plus, mais la soif de sang demeure. Telle une bête, Oniki se rue sur le cadavre, lui ouvre la cage thoracique à mains nues et les plonge dans le bain de sang. Avec une expression à peine humaine elle arrache le cœur encore palpitant à deux mains, le tend vers le ciel et laisse le fluide vitale retomber en cascade sur son visage. Des ruisseaux écarlates sillonnent ses joues et glissent vers sa bouche. Le goût acide et tiède éveille en elle une déferlante de plaisir. Un raz-de-marée qui naît en son bas-ventre et vient se briser dans tous ses membres. Accueillent ce plaisir sans retenue elle s’effondre, littéralement balayée par la jouissance.
Si le sommeil fut paisible, le réveil, lui, est atroce. Bien pire que toutes les gueules de bois qu’elle a connu. En essayant de s’asseoir elle glisse sur quelque chose de visqueux : un cadavre ensanglanté. Un goût de métal dans la bouche, du sang séché sur le visage et les mains… Oniki récupère brutalement le fil de l’histoire. Encore à califourchon sur le cadavre étêté elle remarque la présence d’hommes autour d’elle. Ils sont nombreux, des dizaines, peut-être des centaines. Ils ressemblent à l’individu qu’elle a massacré un peu plus tôt. Une particularité qu’elle n’avait pas eu le temps de constater lui saute aux yeux : ils ont la peau violette. Grands, élancés, totalement glabres on dirait des Sadida débarrassés de leur poils. Un d’eux s’avance vers elle.
??? : « Ô toi qui oses profaner nôtre terre, tu dois faire un choix, la Loi l’exige »
Oniki : « Gnnmm…je ne comprends rien. »
- Toi la sorcière incrédule, tu as pris la vie de Vobjnu le fou, la Loi est immuable tu dois choisir. »
- Pourquoi incrédule ?
- Oniki, tu es ici en enfer. Dans l’enfer de ceux qui refusent de croire leurs amis.
- Comment connaissez-vous mon nom ? Et comment savez pour cette histoire de…
- Silence ! Tu étais ici pour apprendre mais tu as enfreint la Loi. Tu dois répondre des tes actes. Je te laisse le choix : deviens l’un des nôtres à jamais ou meurt sur le champ.
Comprenant que la situation lui échappait, Oniki envisageait les options de secours. Ils étaient nombreux et armés ; elle, encore faible. Le salut n’était pas dans le combat. Un miracle, une pirouette, une idée, il lui fallait quelque chose pour se tirer de ce mauvais pas. L’idée lui apparut, limpide, évidente. Elle était arrivée ici avec une potion, elle devrait pouvoir en repartir avec une potion. Le pari était risqué mais elle ne voyait rien d’autre. Avec un peu de chance elle aurait le temps de la boire et de disparaître avant qu’ils ne se rendent compte de la duperie. Délicatement elle se relève. Sa survie dépend du bon déroulement des prochaines secondes. D’un geste prompt elle plonge sa main dans sa besace -qui lui paraît inhabituellement vide- , tâtonne et reconnait une potion de Bonta au toucher. Elle la saisit. L’extirpe du sac. Entreprend de faire sauter le bouchon avec son pouce. Jusqu’ici elle remarque que tout se déroule pour le mieux. Ses vis-à-vis ne semblent pas décidés à réagir. Le col de la fiole vient toucher ses lèvres. D’un coup sec du poignet elle vide le contenu dans sa bouche. Quelque chose cloche. Les peaux-violettes ont réagi. Ils tiennent tous un objet dans leur main. Le fluide descend au fond de sa gorge. Tels des clones, tous en même temps ils portent leur main à leur bouche. Oniki se dématérialise. Pendant la fraction de seconde que dure le voyage elle comprend et entrevoit le désastre à venir. Ils avaient anticipé sa réaction en lui subtilisant ses potions. Pourquoi fallait-il qu’elle ait acheté ce lot de trois cents potions en promotion la veille ? Arrivée à Bonta elle panique. Des centaines de sauvages vont débarquer ici par sa faute. Le zaapi, vite. Destination ? Par reflexe elle choisit la taverne de laquelle elle sortait avant de se retrouver dans cette forêt mystique. Un coup d’œil par-dessus son épaule lui indique qu’elle avait vu juste, ses poursuivants arrivent par dizaines, apparaissant comme des champignons au milieu de la cité. La voilà devant la taverne. Elle rentre en trombe. Miracle ! Beta et Rielh y sont toujours… combien de temps s’est écoulé ? Plus tard, il y a bien d’autres choses à penser. Elle hurle : « Rielh, Beta sortez vite d’ici, et suivez-moi. » Découvrant leur amie maculée de sang, les compagnons s’affolent :
- Mais qu’est-ce qu’il t’arrive, t’es cinglée ? Et c’est quoi tout ce sang ?
- Pas le temps de vous répondre, il faut vite sortir de la ville.
- Sortir pour allez où ?
- SUIVEZ-MOI ET POSEZ PAS DE QUESTION !
A trois Oniki pense qu’ils ont une chance. Il faut trouver un terrain propice, en ville ils sont vulnérables et risqueraient de tomber dans une embuscade.
- Vite, dans les plaines de Cania !
En sortant de la taverne ils tombent nez à nez avec les premiers poursuivants
- Ce sont eux ! Ils veulent me tuer. Il faut les emmener à l’extérieur de la ville, ensuite on les zigouille
- Oni, tu pourrais nous dire ce qu’i les passe et pourquoi ces bonshommes violets veulent ta peau ?
- Vous croyez vraiment que j’ai que ça à faire maintenant ? Si on s’en sort je vous raconterais tout.
Quelques minutes plus tard les trois lascars se retrouvent sur une petite colline, essuyant les assauts de dizaines de sauvages à la peau violette…
La deuxième vague arrive. Et comme la première, se brise sur le rempart d’acier. Les adversaires ont tous péri.
Beta : « Eh ben, c’est quand même pas tous les jours qu’on voit ça. »
Rielh : « Z’étaient pas bien costauds mais il y en avait une foultitude. »
Oniki : « Environ 300. »
Beta : « T’as eu le temps de les compter ? »
Oniki : « Non, simple estimation. Bon, je suppose que je vous dois des explications »
Ainsi Oniki commença le récit de son voyage dans la forêt des peaux-violettes. Ne comprenant elle-même pas très bien ce qui s’y était passé elle avait du mal à relater les faits avec précision. Soudain Rielh l’interrompit :
- Dis-moi Oni, tu as encore la fiole qui t’a transporté là-bas ?
- Oui. Dit-elle en tendant le flacon vide au Feca.
- Oh ben ça alors !!! C’est ma colle à semelle(xD ) !
- Ta quoi ??!
- L’autre jour une de mes semelles s’est décollé en pleine forêt. J’ai alors eu l’idée de fabriquer de la colle en mélangeant la sève et la résine de certains arbres. Le mélange était trop liquide alors je l’ai fait chauffer. Finalement ça ne collait pas du tout. Ce que je trouve bizarre c’est qu’elle se soit retrouvée dans ton sac…
-Moi ce que je trouve bizarre c’est que ta colle m’ait envoyé dans un endroit aussi délirant.
- Oui, pas faux… Mais dis-moi, tu as trouvé les Sélénytes finalement, depuis trois jours que tu cherches ?
- Trois jours ?? J’ai l’impression d’être sorti de la taverne hier soir. Enfin … Non je ne les ai pas trouvés, en fait je n’ai même pas eu le temps de chercher.
- Ce qui veut dire que tu continues de nier leur existence ?
- Non Rielh, je te crois. J’étais complètement ivre l’autre soir, j’aurais dit n’importe quoi pour te contredire. Allez, tu m’emmènes, j’ai hâte de les rencontrer. En chemin tu me raconteras comment tu as fait ta colle, j’ai laissé un sac d’ébène là-bas il faudrait que j’y retrourne… | |
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Mitchok
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| | Sujet: Re: Histoire contée par Foxx (déplacement depuis sa candidature) Ven 29 Fév - 9:38 | |
| Histoire bien construite et plaisante a lire, bravo!
Juste une question c'toi qui a tout rédigé? ^^ | |
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Nom IG: Foxx/Fauks/Pelforth/Zeus mais avant tout je suis une entité suprême, unique, immatérielle, transcendante, créatrice unique de toute chose et d'une perfection absolue, je suis DIEU .
| | Sujet: Re: Histoire contée par Foxx (déplacement depuis sa candidature) Ven 29 Fév - 13:18 | |
| Merci :)pour info le début jusque à "Bonta – Taverne du Feubuk" c'est mon cousin qui m'a aider sinon tout le reste est de moi  J'en ferai surement d'autre  | |
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Mitchok
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| | Sujet: Re: Histoire contée par Foxx (déplacement depuis sa candidature) Ven 29 Fév - 13:46 | |
| Au plaisir de te relire bientot alors et en esperant que tu inspires les autres | |
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