Le bonheur et nos rêves

('Tin en ce moment j'en crée des sujets, c'est ouf !)

Voila une question que je me pose depuis quelques jours (Ouais, j'suis le genre de mec qui se pose des questions sur la vie, qui contemple les couchers de soleil au bord de la falaise, qui aime passer du temps au coin du feu (que j'ai pas) avec l'être aimé, m'voyez ?)



Et immédiatement, deux solutions que j'aimerai comparer et sur lesquelles j'aimerai avoir votre avis éclairé (je n'ai pas cherché a aller au delà de ces deux solutions, car en fait comme vous allez le comprendre, ce sont ces solutions, et non la question, qui sont à la base de ma réflexion).

- Faut il juger que nos rêves sont impossibles et donc profiter de la vie en sachant pertinemment que tout le bonheur qu'on pourra en retirer n'atteindra jamais le "bonheur ultime" : ce ne sera jamais que de pâles reflets.

- Faut il juger que nos rêves sont possibles et donc chercher en chaque instant un moyen d'atteindre le bonheur dans sa forme la plus intense : à force de chercher, on l'atteindra bien un jour.

La première solution est la solution des cyniques, des pessimistes, des rabats-joie. On peut les plaindre parce qu'ils sont désespérés (= sans espoir) mais ils ont pour eux, peut être, une certaine stabilité psychologique. En effet, s'il est impossible d'atteindre le "bonheur ultime", la contrepartie est que tout peut s'arranger. Ces gens relativisent leur position et s'ils sont rarement totalement euphorique, ils sont également rarement sujet à des déprimes. Ces gens se réfugient dans leurs rêves pour échapper quelques instants à la dure réalité de la vie.

La seconde solution est celle des romantiques, des optimistes, des gai-lurons. Ils sont en général appréciés par leur entrain, leur ouverture d'esprit et leur sens de la fête, cependant ce n'est qu'une image et il leur arrive de perdre confiance en eux et en leurs rêves. Ils peuvent alors être sujets a des déprimes, pouvant se solder par un abandon définitif de la chasse au bonheur à force de désillusions. D'un autre coté, s'ils ont la chance de goûter au bonheur, ils en profitent un maximum et de manière passionnée. Ces gens voient leurs rêves comme un but a atteindre, peut être aussi un moteur pour avancer dans la vie.

Attention : Je ne prends pas le mot "rêve" au sens premier. Je parle de rêve pour représenter ce que l'on s'imagine qui puisse faire notre bonheur.

N'hésitez pas à argumenter votre opinion, perso je préfère quelqu'un qui n'est pas forcément d'accord avec moi que quelqu'un qui fait "oui" à tout ce qu'on lui dit. On a plus d'échange, et quand en plus on est face a quelqu'un qui a de la culture, ces échanges sont pleins d'enseignements et d’intérêt.

A noter que le point de départ c'est pas votre caractère mais plutôt comment vous envisagez vos rêves : comme des objectifs ou comme des utopies ?

Et puis les 2 solutions que j'ai données sont à titre indicatif, et très certainement loin de la réalité (j'y réfléchissais ce matin à 5h30 dans le bus en allant bosser hein, j'avais la lune dans la gueule, je la fixais tout le trajet en pensant à ça, à moitié endormi xD )

Et bien moi je pense que il faut des deux cas pour créer un certain équilibre des choses .

Ce que je veut dire c'est que les gens qui se crée un bonheur éphémère s'en content en voyant les autres paraître moins heureux tandis que dans le sens inverse les gens plus terre à terre trouvent l'équilibre quand le bonheur éphémère des premiers éclatent en morceau .

Jsais pas si je suis clair dans ce que je veut dire

Bon, pour répondre, je suis plutôt du genre à penser que le "bonheur ultime" on peut pas l'atteindre. Pourtant je fais tout pour aller au bout de mes rêves (bonjour les déprimes face à certaines désillusion xD ).
A mon avis, il faut un juste milieu entre les deux positions que tu donnes, mais faut aussi avoir une certaine stabilité mentale.

Ouais je vois ce que tu veux dire Kelly, certains profitent d'un moment donné, et durant ce moment se sentent "supérieurs" moralement, avec un bien-être de meilleur qualité que ceux qui les entourent, tandis que ces derniers restent dans une sorte d'état constant, en profitant au contraire de la perte de bonheur des premiers pour se dire que finalement, ils sont mieux lotis.

Alors je suis bien d'accord qu'il faut les deux, d'ailleurs j'ai mis un peu les extrêmes, mais on peut être un peu des deux, être dans un juste milieu Ceux-là je les envie, malheureusement je pense qu'on est soit plutôt proche de l'un, soit plutôt proche de l'autre, mais rarement dans un juste milieu parfait, idéal.

Du coup quitte à choisir de quel côté on veut pencher, est-ce qu'il faut pencher vers une sorte de stoïcisme qui n'admet pas de vrais moments de PUR plaisirs, mais qui nous épargne également de moments de douleurs (émotionnels essentiellement) ? Ou vaut-il mieux pencher vers un état qui nous permet d'être plus sensible, et donc de mieux profiter des petits instants de bonheur comme si c'était le Nirvana, au risque de moins bien encaisser certains événements ? (Rupture, perte d'emploi, dettes, ...)

Et je suis pas tout à fait d'accord avec toi Anita, je pense que le bonheur ultime on peut l'atteindre, à condition de savoir le reconnaitre. Ne dit-on pas qu'on passe souvent à côté des plus belles choses ? C'est quand on les a perdu qu'on se rend compte de la valeur de ce qu'on avait. En partant de là, si on se rend compte tout de suite de la valeur de ce qu'on a, qu'on l'estime vraiment, n'accède-t-on pas à ce bonheur ?

Moi je me classe dans la 2ème catégorie, j'ai toujours été d'un naturel très empathique (trop ?), je me mets toujours à la place des autres, je ressens toujours  ce que ressentent les gens qui m'entourent (du moins je le pressens, et ça se confirme 90% du temps). Ce qui fait que mon bonheur est très souvent lié au bonheur de mon entourage. Et dans certains moments de déprime, ça me fait chier, j'veux basculer dans l'autre camp xD

Après, faut voir aussi la conception qu'on se fait du bonheur ultime. Ca devrait même, je pense être la première question, avant de savoir si le bonheur est accessible ou non
(sois dis en passant j'aime pas la philo xD )

Oui mais pour accéder au bonheur ultime, soit tu cherches à y accéder "directement", soit tu tentes de monter un escalier, c'est à dire que chaque marche sont une étape de plus pour accéder à ce bonheur ultime. Et ces marches sont les petits bonheurs de la vie, auxquels tu tentes d'accéder !

Et le bonheur ultime, est-ce qu'on peut réellement savoir ce que c'est ? Ou est-ce qu'il nous tomberait pas sur le coin de la citrouille sans qu'on s'en rende compte ? HINHIN !

Et le bonheur ultime, y en a qu'un ? Ou plusieurs ? Est-ce qu'on peut les départager pour avoir l'ultime de l'ultime ? Genre pour moi le bonheur ultime, c'est avoir une famille, une femme que j'aime, qui m'aime, éventuellement des gamins (mais pas tout de suite hein xD), avoir ma p'tite maison, et être super épanoui dans mon travail. Mais est-ce que c'est tout ça le bonheur ultime pour moi ? Si je suis super épanoui dans mon boulot, ça me suffirait pas ? Si j'avais ma famille, mais pas mon boulot, ça suffirait pas ? Et est-ce qu'avec tout ça je serai réellement heureux ?

C'est même pas une question d'être juste "heureux", accéder au bonheur ultime c'est vraiment être comblé, c'est transcendant.

C'est difficile de s'imaginer le bonheur ultime, de le concevoir. Souvent, on se dit "Moi je veux ça je serais trop heureux si je l'avais !".  Là y a 3 écoles :

Soit tu l'as -> T'es content sur le moment, et quelques temps plus tard c'est dans un coin à prendre la poussière.

Soit tu l'as pas -> Tu râles, tu maudis la terre entière, et quelques temps après tu te dis "Oh bah en fait c'était pas si important, j'm'en fous".

Soit tu l'as et là plus rien ne compte à côté, tu sais que tu peux te séparer de tout, que plus rien n'a d'importance à part ça (je parle pas obligatoirement d'un objet, ça peut être un état d'esprit, une façon de voir le monde, ça peut être un épanouissement social, etc ...)

Pour moi le bonheur ultime d'ailleurs, si tant est que je puisse l'imaginer, ce serait ma façon de voir le monde. C'est très compliqué à expliquer...

oula, tu deviens trop philosophique pour moi la xD

Qu'est-ce que la philo au fond ? Le philosophe est simplement quelqu'un qui se pose des questions de fond, et tente d'y répondre par des analyses empiriques, du coup plus t'as de vécu, plus t'es un bon philosophe (pas étonnant qu'on représente les philosophes par de vieux barbus qui tiennent à peine debout huhu).

Après, l'expérience et le vécu ne se résument pas qu'à une question d'âge, c'est une aventure personnelle, un chemin parcouru avec ses hauts et ses bas, ses embûches, ses coups dans la tronche, qui font de nous ce que nous sommes.

Je ne sais plus qui disait :

"Pendant longtemps, j'ai pensé que ma vie allait enfin commencer. La vraie vie ! Mais il y avait toujours un obstacle sur le chemin, un problème qu'il fallait résoudre en premier, un thème non terminé, un temps à passer, une dette à payer. Et alors, là, la vie allait commencer ! ... Jusqu'à ce que je me rende compte que ces obstacles étaient justement ma vie.

Cette perspective m'a aidé à comprendre qu'il n'y a pas un chemin qui mène au bonheur. Le bonheur est le chemin... Le bonheur est une trajectoire et non une destination."

Ce qui ramène à ce que je disais concernant mon bonheur ultime, ma façon de voir le monde. J'aimerais pouvoir apprécier chaque moment, vivre pleinement sans pour autant être tributaire de ce qui pourrait me rendre malheureux, ou casser mon élan vers le bonheur.

Le bonheur ultime n'est peut être pas un objectif à atteindre, on passe à côté du bonheur en essayant de l'atteindre. Ce qui ramène du coup aussi à ce que je disais concernant le fait que le bonheur ultime nous tombe peut être sur le pif sans qu'on s'y attende ^^

Le jour ou tu te ouvriras les yeux et que tu seras heureux de te lever .
Que tu ne ressentira pas de manque crucial a ta vie , cela peut faire partie du bonheur ultime .
Je ne pense pas que le bonheur ultime c'est un gros coup , je pense que c'est un bonheur quotidien et stable qui va inconsciemment ne faire que renforcer les points positifs de ta vie .

Exemple : quand vous discutez avec quelqu'un d'heureux et souriant , c'est plus agreable et çela donne plus envie de l'être avec la personne aussi .

Après je pense que ça dépend des points de vue et de l'optimisme de chacun .

Kellyndel a écrit:

Le jour ou tu te ouvriras les yeux et que tu seras heureux de te lever .
Que tu ne ressentira pas de manque crucial a ta vie , cela peut faire partie du bonheur ultime .

Grimlo a écrit:

Soit tu l'as et là plus rien ne compte à côté, tu sais que tu peux te séparer de tout, que plus rien n'a d'importance à part ça

Ouais ça rejoint ce que je disais ^^

Le bonheur ultime serait donc pour toi aussi en rapport avec un état d'esprit ? Le jour où tu te dis "Je ne manque de rien".

Côté optimisme, certains apprécient le mien, d'autres trouvent ça agaçant. Moi quand y a des problèmes, j'dis fuck c'est rien y a toujours une solution. J'aime pas me prendre le choux pour rien. On s'attaque à quelqu'un que j'aime ? Oui je m'énerve.

Y a un problème à cause de papiers qui ont pas été reçus / signés, FUCK c'est rien ça !

On peut penser que je me moque de tout, que rien n'a d'importance pour moi, tellement je prends tout du bon côté, tellement je positive. Mais c'est pas vrai, je m'en soucie autant qu'un autre, peut-être même plus, je réagis juste pas pareil. Je veux juste être heureux, et partager mon bonheur, rendre heureux les personnes que j'aime.

Peut-être que pour moi, atteindre le bonheur, ça passe aussi par rendre les gens que j'aime heureux ? Si de par ma nature je cherche à rendre les autres heureux, et qu'en les voyant heureux, j'en tire une satisfaction personnelle (sans chercher un retour, sans qu'on me dise "Merci ! C'est grâce à toi !", mais par simple altruisme, si si ça existe les gens comme ça ^^ ), est-ce que c'est pas suffisant pour être heureux ?

En fait c'est surtout quand je m'imagine que tu pense a ça a 5h30 du matin en allant au taff qui me fait sourire ! Et donc contribue au bonheur de ma ptite journée !
Moi le matin ca fume et je comate lol .

En regardant la lune, attention c'est un détail, mais qui a son importance ! xD

Ben tu vois c'est un parfait exemple, en lisant ce que j'ai mis et en m'imaginant, ça t'a fait sourire et a contribué à ton bonheur quotidien, et de me dire ça, ça me donne un retour positif, qui contribue lui-même à mon propre bonheur !

DONC on se rend heureux mutuellement, sans pour autant avoir rien fait de bien exceptionnel

Pour moi c'est ça le vrai bonheur, savoir profiter de ce genre de chose ^^

Au moins on est daccord !

Après, rien ne nous empêche d'avoir un rêve, quelque chose qui nous pousse malgré tout à quelque chose de plus grand, une sorte d'accomplissement.

A partir de là, est-ce que l'on peut être quand même heureux tout en ayant une envie d'être encore plus heureux ?

Ou si on a ce genre de rêve, est-ce que ça veut dire qu'on est pas vraiment heureux ? Etant donné qu'on a dit précédemment que le bonheur ultime c'était de plus avoir besoin de rien.

Et bien je pense qu'il faut avoir des rêves aussi a accomplir pour être heureux et ne pas se lasser .
Sans même parler de les réaliser juste le fait d'en avoir c'est bon pour le moral .

Ne pas se lasser ? Du coup si on n'a plus besoin de rien, on va se lasser ? :p Si on se lasse, c'est pas terrible comme bonheur ultime ^^

Ca devient paradoxal là !

Un autre moyen de me procurer du plaisir pour moi, c'est de juste me poser dans l'herbe, m'allonger et regarder le ciel, les nuages, les étoiles, la lune, faire le vide dans ma tête.

Au fond, la recherche du bonheur.... c'est tellement subjectif, on peut être très heureux en se contentant de peu, ou avoir besoin de beaucoup. Mais s'il n'y a pas une valeur objective au bonheur, qu'il n'est que subjectif, pourquoi ça fait des siècles que sa recherche nous préoccupe tant ?

Ne serait-il pas plus simple de se poser à soi-même la question : Qu'est-ce que je veux ? De quoi ai-je réellement besoin ? Le sait-on seulement. Peut-on de nous même définir nos besoins ?

Suis-je le mieux placé pour me connaitre moi-même ? (ce sera un autre sujet ça héhé )

Ta dernière phrase, c'est un copier/coller d'une phrase mon cours de philo ... t'abuse la xD

Han sérieux ? XD

J'te jure !! Faudrait que j'te montre, c'est quand on a fait Freud :p

Ouuuuuuuh ben y a de quoi dire là ^^ Tu peux parler de Socrate, qui avait rendu visite à l'Oracle de Delphes, au sanctuaire où la pythie répondait aux questions des voyageurs ^^

Avec l'inscription "connais-toi toi-même" !

Il ne faut pas oublier qu'on est en perpetuelle evolution que ce soit physique ou mentale .
Les besoins changent avec le temps donc on ne peut pas se poser seulement une fois la question et être sur d'être heureux dans la vie .

C'est une question qu'il faut se poser régulièrement et à la fois pas trop pour laisser sa chance à la vie de nous surprendre

Tin c'est exactement ce que j'allais dire pour rebondir sur mon "Connais-toi toi-même" Kelly !

On peut se connaître à un instant T, mais celui qu'on est un jour est différent de celui qu'on sera demain, dans 1 an, dans 5 ans.

Va falloir qu'on parle plus souvent philo ensemble Kelly :p

Oula jsuis pas une phylosophe moi >_< .

Ben moi non plus, mais c'est intéressant de voir que nos idées se rejoignent.

Partir en vacances en amoureux avec Trip, manger des beignets sur la place au coucher de soleil en regardant les vagues mourir sur le sable fin.

Nous voir unis tels deux les deux bosses du dromadaire. <3